Un exemple au quotidien de la répression Chinoise : Ronggye A drak

Publié le par amoruso78

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Depuis quelques semaines, la tension entre les autorités  chinoises et la population tibétaine de la région de Lithang (Province du Sichuan, à l'est du Tibet) s'est particulièrement amplifiée. A l'origine, vraisemblablement, une pétition, présentée par les autorités chinoises, dans laquelle les signataires s'opposent au retour du Dalaï lama au Tibet. Ce texte a circulé dans différents monastères de la région et notamment dans celui de Lithang. Ceci était connu de la population locale.

Le 1er juillet dernier, à Lithang, la célébration officielle de l'anniversaire de la Police Populaire Armée (PLA) coïncidait avec le Festival annuel de courses hippiques, très apprécié des Tibétains. La foule était venue nombreuse, certainement plusieurs milliers de personnes.Vers 10h (11h ?) du matin, juste avant le début des festivités officielles, Ronggye A'drak, est monté sur la scène, il s'est alors emparé du micro et a crié des slogans tels que: « Le Dalaï lama doit revenir au Tibet » La foule, constituée essentiellement de nomades, a crié et applaudi. « Libérez le Panchen Lama » « Le Tibet veut l'indépendance » a encore crié Ronggye A'drak. Il aurait aussi réclamé la libération de Tenzin Delek Rinpoché (cf. Tibet Lib d'avril 2003 janvier et novembre 2004) et des autres prisonniers politiques.Son acte pourrait être une réplique à la campagne de pétitions menée contre le Dalaï lama.

La police est alors intervenue pour l'arrêter. En nombre, les habitants du village d'origine de Ronggye A'drak se sont interposés, demandant sa libération pour le même jour, à 14h. Il leur a été répondu par les autorités qu'en souhaitant le retour du Dalaï lama, Ronggye A'drak avait commis un « délit ».Le 3 août, la déclaration officielle chinoise qualifiait celui-ci d'« « incitation à la séparation des nationalités »

Le 27 août, le Centre d'information pour les Droits de l'Homme et la Démocratie basé à Hong Kong, a annoncé qu'il avait été accusé d'« incitation à la subversion contre le pouvoir de l'Etat »Le gouvernement central de Pékin a qualifié les tensions entre Tibétains venus réclamer la libération de Ronggye A drak d'« incident politique majeur » et a demandé à des centaines de gouvernements et dirigeants du Parti Communiste locaux d'organiser des meetings pour le condamner et de faire respecter plus strictement la loi.

Le 8 août, un groupe de Tibétains réunis devant les bureaux officiels pour demander la libération de Ronggye A'drak a été dispersé violemment par la police à l'aide de grenades lacrymogènes et de matraques.
Depuis la région de Lithang a été mise sous très haute surveillance policière. (Toutes les photos disponibles sur savetibet.orghttp://www.savetibet.org/news/newsitem.php?id=1160)

Proposition de lettre (en français ou en anglais) à envoyer aux autorités chinoises sur http://tibetlib.blogspot.com/

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